La polysomnographie : l’examen de référence pour tout voir
La polysomnographie est l’outil principal de mesure des événements respiratoires durant la nuit. Longtemps réservée aux centres spécialisés, elle s’est démocratisée ces dernières années, mais reste le “gold standard” recommandé par la Haute Autorité de Santé.
En quoi consiste une polysomnographie ?
- Des capteurs posés sur la tête et le corps : Ils analysent simultanément plusieurs paramètres physiologiques.
- Enregistrement du sommeil à domicile ou à l’hôpital : Si le test se fait à l’hôpital, un technicien surveille l’intégrité des données et peut intervenir si besoin.
Les principaux éléments mesurés sont :
- Le flux respiratoire (avec un capteur sous le nez)
- L’effort thoracique et abdominal (à l’aide de ceintures)
- La saturation en oxygène (oxymètre au doigt)
- Le rythme cardiaque
- L’activité cérébrale (électroencéphalogramme)
- Le mouvement des jambes
L’ensemble de ces données permet non seulement de compter les apnées et hypopnées, mais aussi de comprendre leur contexte et leur impact sur la nuit de sommeil.
Que mesure-t-on exactement ?
- L’index d’apnées-hypopnées (IAH) : C’est le nombre total d’arrêts ou de diminutions de la respiration par heure de sommeil (critère crucial pour poser le diagnostic d’apnée du sommeil).
- Le taux d’oxygène sanguin : On observe les baisses d’oxygène (désaturations), qui témoignent de l’impact des événements sur le corps.
- Les micro-éveils : Petits réveils inconscients causés par les interruptions respiratoires, qui morcellent le sommeil.
Un IAH supérieur à 5 épisodes par heure évoque un trouble du sommeil, et au-delà de 30 il s’agit d’une forme sévère (HAS).