Le phénomène apnée du sommeil : bien plus qu’une simple pause respiratoire
L’apnée du sommeil, que l’on estime toucher jusqu’à 8% de la population adulte en Suisse, n’est pas juste une histoire de ronflements ou de fatigue au réveil. Son véritable danger se cache dans le sang : à chaque épisode, le taux d’oxygène chute (1). Mais pourquoi ce phénomène ? Que se passe-t-il concrètement côté respiratoire, vasculaire et cellulaire ?
Le mot « apnée » vient du grec apnoia, qui signifie « cessation de la respiration ». Durant le sommeil, la gorge peut se relâcher au point d’obstruer partiellement ou totalement le passage de l’air. L’air n’arrive plus normalement jusqu’aux poumons, réduisant ainsi l’oxygène transmis au sang, et, par ricochet, à tous les organes. Mais le corps ne reste pas passif — plusieurs mécanismes de défense et de compensation s’activent, parfois à votre insu.